dimanche 14 septembre 2008

Exploration des canaux mulhousiens: Rhin-Rhône et Drouot.






Je n’avais jamais réalisé que je vivais à proximité immédiate d’un spot de pêche. Cependant cette fin d’après-midi là, le long du canal Rhin-Rhône, quelque part entre le centre de Mulhouse et le port de l’Ile Napoléon, la poiscaille semblait bien pourchassée par la multitude de cannes à pêches qui sévissaient dans le coin. Intriguée et ne me tenant plus de curiosité, je m’enquiers auprès d’un local, tout équipé pêche et traditions, pour lui demander ce qu’il pouvait bien pêcher ici, à part des canettes.
« Oh, mais il y a de tout (ça, je n’en doute pas) des sandres, des perches, des brochets…. »
Devant cet inventaire à la Prévert, je m’étonne.
« Ca mord bien, parce qu’ici (canal de Drouot) il y a du courant, pas comme les mecs là-bas (référence méprisante au canal de la Gare) où l’eau stagne et il n’y a pas d’oxygénation. »
J’acquiesce consciencieusement d’un air de connivence. A-t-il remarqué des changements dernièrement dans la fréquentation des lieux ?
« Ouais, il y a du poisson-chat. Faut dire qu’ils n’ont pas de prédateurs, eux. ».
Je ne sais pas s’il n’y a pas de prédateurs pour cette bestiole, mais très sincèrement, je souhaite à ces pêcheurs un estomac en acier renforcé….

dimanche 7 septembre 2008

Randonnée au pied des Vosges dans le vignoble alsacien de Westhalten






Un dimanche pas si pluvieux que ça. Ce genre de journée où l’on hésite entre le t-shirt manches courtes et le k-way. Nous avons entamé une petite boucle dans les vignes de la vallée noble, petit cirque protégé où les grains de raisins sont déjà arrivés à maturité. Avant que les vendanges ne commencent, les vignes n’ont pas changé de couleur. Les ceps de vignes montent à hauteur d’homme, sur des parcelles toutes plus inclinées les unes que les autres. Belle balade entre amis, au soleil dominical, pas très éprouvante, et qui offre de beaux points de vue.

lundi 1 septembre 2008

Prêts? Rentrée!


A en croire les média (pas de « s » à média, hein), la rentrée est un moment d’intense émotion pour les parents, les profs et les élèves.

Mon souvenir d’enfant le plus saisissant concernant la rentrée est bien cette boule au ventre au moment de partir de la maison, cette crispation au franchissement du portail, ce soulagement quand je retrouve mes copines dans le sanctuaire protégé de l’école et cette application des premiers jours dans le soin porté à mes affaires.

Mon expérience de jeune professeur, (c’est ma quatrième rentrée) n’est que peu différente. Au moins cette « rentrée » se déroule officiellement un jour avant, le temps de faire pudiquement la bise à tous les collègues. Il y a celle qui inaugure une coupe de cheveux inédite. Celui qui raconte son trek dans les Alpes. Celui qui n’a pas bronzé car il a passé l’été à se demander comment mettre à jour le réseau informatique du collège. Quelques nouveaux, timides pour la forme serrent des mains et se présentent. D’autres qui devaient partir (TZR= remplaçants) et qui sont revenus.. Le temps de grignoter un croissant et de siroter un café ...on bat le rappel, avant de s’installer pour écouter une petite messe orchestrée par le principal. J’apprécie celui-ci pour sa brièveté et sa concision. Pas de citations latines, donc. Pas de powerpoint, ni de graphiques non plus. Notre collège est l’exception. Je ne ressens pas de défiance de mes collègues vis-à-vis du « patron » Cependant, un auditoire de prof est très souvent intenable, un peu bordillon. C’est le temps des espérances et des élans. Les projets se mettent en place, les visages sont reposés et souriants. Certains râlent pour la forme, mais presque tous sont heureux de s’y remettre